Ionesco de l'écriture narrative à l'écriture dramatique

1280 mots 6 pages
De l'écriture narrative à l'écriture dramatique.

Publiée en 1957, la nouvelle précède de quelques mois la publication de la pièce. La nouvelle ne garde qu'un seul personnage, contrairement à la pièce de théatre : c'est Béranger qui raconte comment, progressivement, ses collègues se sont transformés en rhinocéros. Mais si le succès de la pièce a quelque peu éclipsé la nouvelle, toute la fantaisie lucide et désespérée de Eugène Ionesco était déjà là, au service d'une démonstration de par "l'Absurde" de l'avénement du totalitarisme.
Que préfèrez vous ? En temps normal, j'aurai forcement prefere une écriture narrative, un roman, à une pièce de théatre, neanmoins il se trouve que là c'est le contraire. En effet, ici, la pièce de théatre me semble plus approprié pour faire sentir au spectateur/lecteur l'évolution des personnages et l'état d'esprit dans lequel ils sont. Il est vrai que le roman permet de plus detailler par des adjectifs, ou complement du nom, les personnages mais justement cela finit par être trop littéraire et on ressent en tant que lecteur une certaine lourdeur dans l'histoire. Cette dernière devient alors detachée de la realite alors que la pièce de théatre avec tous les dialogues instaure un certain rythmes qui oblige le lecteur à vivre la pièce. Dans la nouvelle, l'histoire perd, je trouve de son sens elle parait plus molle, et, elle est, je pense, trop courte pour bien comprendre l'évolution des personnages. Je trouve, de plus, que la nouvelle reflète moins l'esprit de Ionesco : la destructuration du langage est moins présente que dans la pièce. Par exemple, le passage avec le logicien et le vieux monsieur est absent comme le passage ou Bérenger s'interroge sur le français dans la pièce, le dialogue entre Bérenger et Jean montre moins l'incohérence de la communication entre les hommes dans la nouvelle que dans la pièce, en effet on ne ressent pas trop le fait que Jean n'est pa vraiment l'ami de Bérenger car il n'écoute pas sa detresse. Ces

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