iphigenie analyse
Agamemnon, roi de Mycènes, a rassemblé la flotte des Grecs pour attaquer Troie. Toutefois les dieux exigent le sacrifice de sa fille Iphigénie pour accorder des vents favorables.
Iphigénie […] Dieux ! avec quel amour la Grèce vous révère ! Quel bonheur de me voir la fille d'un tel père ! Agamemnon Vous méritiez, ma fille, un père plus heureux. Iphigénie Quelle félicité peut manquer à vos vœux ? A de plus grands honneurs un roi peut-il prétendre ? J'ai cru n'avoir au ciel que des grâces à rendre. Agamemnon (à part) Grands dieux ! à son malheur dois-je la préparer ? Iphigénie Vous vous cachez, Seigneur, et semblez soupirer ; Tous vos regards sur moi ne tombent qu'avec peine. Avons-nous sans votre ordre abandonné Mycène ? Agamemnon Ma fille, je vous vois toujours des mêmes yeux ; Mais les temps sont changés, aussi bien que les lieux. D'un soin cruel ma joie est ici combattue. Iphigénie Hé ! mon père, oubliez votre rang à ma vue, Je prévois la rigueur d'un long éloignement. N'osez-vous sans rougir être père un moment ? Vous n'avez devant vous qu'une jeune princesse A qui j'avais pour moi vanté votre tendresse. Cent fois lui promettant mes soins, votre bonté, J'ai fait gloire à ses yeux de ma félicité. Que va-t-elle penser de votre indifférence ? Ai-je flatté ses vœux d'une fausse espérance ? N'éclaircirez-vous point ce front chargé d'ennuis ? Agamemnon Ah ! ma fille ! Iphigénie Seigneur, poursuivez. Agamemnon Je ne puis.
Iphigénie Périsse le Troyen auteur de nos alarmes ! Agamemnon Sa perte à ses vainqueurs coûtera bien des larmes. Iphigénie Les dieux daignent surtout prendre soin de vos jours ! Agamemnon Les dieux depuis un temps me sont cruels et sourds. Iphigénie Calchas,