Thématique : « Culture et Développement » ISLAM ET DEVELOPPEMENT NOTES * Certains économistes, suite à des analyses entachées par des considérations idéologiques, imputent l’actuelle décadence généralisée des pays islamiques, entre autres, à la religion islamique qui, selon eux, en tant que « survivance » du passé « bloque » le processus de développement. Une telle assertion rejoint celle, non moins idéologique, attribuant la décadence à « l’incompatibilité de l’Islam avec l’esprit scientifique ». * Aux auteurs de ces deux assertions, le physicien Pakistanais Abdus Salam, prix Nobel en 1979, rappelle que le passé des pays musulmans, fut un passé ou la science, dans ses multiples disciplines, occupait une place de choix. Et, au-delà du fait historique, force est de constater, avec le même savant musulman, que le Coran a consacré non moins de 750 versets à la science, alors que 250 versets seulement sont dédiés à la législation. * Laissons de côté ce polémique et attachons nous plutôt à la question : Quel rapport y’a-t-il entre la religion islamique et le développement ? La première remarque à souligner, en guise de réponse à cette question, est que le mot « religion » qui signifie dans la langue française les rapports de l’homme avec la divinité, n’est pas synonyme du mot arabe « Dîn » dont les significations coraniques englobent, non seulement, les croyances et les pratiques cultuelles, mais aussi et surtout leurs prolongements ou implications culturelles, ayant trait, entre autres, aux comportements humains, psychologiques et socio-économiques. * L’Islam, en tant que foi, est, par ailleurs, indissociable au vécu de la communauté islamique : « La Umma ». Reste à s’interroger sur les fondements et les modalités de l’organisation de cette communauté, en tenant compte des préceptes originaux de l’Islam ? * Certes, l’étude attentive des préceptes islamiques portant sur les différents aspects de la vie en communauté