Je sais pas
Note liminaire.
Ces 44 petits ateliers d’écriture sont nés d’une volonté à la fois simple et ambitieuse : réconcilier les élèves avec l’écrit.
En effet, force est de constater qu’à leur arrivée en LP, la plupart d’entre eux ont une relation conflictuelle avec l’écrit et le Français en général. Cette discipline est d’ailleurs fréquemment vécue comme une cause de leur échec, qui les a contraint à une orientation subie plus que souhaitée. Ceci explique - sans l’excuser - que les élèves considèrent souvent l’écrit comme un pensum, auquel ils ne daignent sacrifier que s’il y a une note à la clef.
Dans de telles conditions, il est difficile de les faire progresser : l’écriture est une discipline exigeante, qui demande un entraînement constant, et qui ne se satisfait pas d’épisodiques devoirs plus ou moins bâclés. Il faut écrire régulièrement pour s’améliorer, donc être disposé à écrire gratuitement…
C’’est là l’enjeu de ces ateliers d’écriture : donner ou redonner le goût d’écrire, pour le plaisir et non pour la note.
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Si ces exercices littéraires ont un aspect ludique évident, ils ne sauraient se cantonner à cela : ils offrent surtout l’occasion d’apprendre.
Tout d’abord, il convient de bien lire pour pouvoir s’adonner à la plupart des jeux proposés. En effet, beaucoup s’appuient sur des textes énigmatiques que les élèves doivent décoder. En outre, les sujets d’expression relèvent tous de l’écriture à contrainte, ce qui oblige les élèves à respecter des règles précises.
Les diverses activités qui invitent à écrire sur soi, jouent sur les désirs d’expression, pour inciter à écrire ; en même temps, elles donnent aussi l’occasion de s’analyser et de mieux connaître autrui, donc d'apprendre à le respecter.
Tous les jeux stylistiques exigent qu’une attention particulière soit portée à l’orthographe et à la syntaxe ; ils permettent ainsi de s’entraîner de façon ludique à la relecture minutieuse, ce que les élèves ont justement des difficultés à