Jean de la bruyère les caractères (1688)
Les caractères (1688)
Commentaire composée
Jean de La Bruyère est un écrivain moraliste du XVIIème siècle. Né en 1645 et mort en 1696, sa principale œuvre est intitulée « Les Caractères ». Nous nous intéresserons plus précisément à un extrait qui a pour titre « Les Jugements », L'extrait de texte que nous allons étudier souligne l'absurdité de la guerre. Certaines espèces animales sont comparées avec l'espèce humaine. La sottise de l'être humain est critiquée, et une énumération complète d'équipements d'artillerie qu'utilisait l'Homme à cette époque. La Bruyère insiste sur les effets de ces armes dévastatrices. Tout au long de cet extrait, l'auteur dénonce l'orgueil de l'homme.Nous étudierons tout particulièrement l'ironie du texte : dans un premier temps nous montrerons que la comparaison des animaux et des hommes contribue à dénoncer la guerre. Dans un deuxième temps, nous démontrerons que la dénonciation de « l'art militaire » mène au constat de l'horreur et de l'absurdité de toutes les guerres. Dans les premières phrases du texte étudié, La Bruyère évoque la descente d'un faucon sur une perdrix. Il cite une personne en général, il utilise le pronom personnel « Vous », il s'adresse donc au lecteur : « Voilà un bon oiseau. ». C'est du discours direct. Ensuite il évoque le combat entre un lévrier et un lièvre. Toujours avec la même construction grammaticale : « C'est un bon lévrier ». Cela se répète encore, avec l'évocation, cette fois ci, de la chasse qui oppose un homme et un sanglier : « Voilà un brave homme », et une ultime fois avec deux chiens, mais l'adjectif change alors : « Voilà de sots animaux ». Nous remarquons qu'il y a trois « Voilà ».
Cette anaphore est placée en tête de phrase, elle met en relief ce qui la précède. Nous remarquons aussi que les qualificatifs utilisés dans les trois premières phrases sont mélioratifs. Mais dans le dernier, il devient péjoratif : « Vous prenez un bâton pour les séparer ». Nous découvrons