Gnathon
Au 17eme siècle, La Bruyère veut faire réfléchir l’homme sur le comportement « des grands, des puissants, de la cour » à son époque. Dans sa préface des caractères publiée entre 1688 et 1696 il écrit : « Je rend au public ce qu’il m’a prêté ; J’ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage ». La Bruyère critique à travers des portraits physique et moraux, les mœurs de son époque, fidèle aux gouts de ses contemporains. Les caractères sont de petits textes qui présentent l’homme du 17eme siècle. Le chapitre intitulé « De l’homme » est une nouvelle occasion pour le moraliste de soulever les problèmes de la misère de l’inégalité et de l’injustice sociale. Gnathon est un portrait chargé, stéréotype du privilégié sans gênes égoïste et glouton.
De quelle manière l’auteur esquisse-t-il à travers ce portrait une satire d’un type social ?
I. Le tableau d’une époque : « La noblesse du grand siècle »
1) Description d’une société de privilèges.
-Lieux de bonnes sociétés : Sermon (l.12), théâtre (l.13), voyage en carrosse (l.15).
-Majeur partie du texte autours d’une table bien garnit (l.2->l.11) : lieu sociale français par excellence de la haute société de l’époque.
-coutume d’une époque : place d’honneur l.2, plusieurs services l.4, présence de valets, ordre donné aux hôteliers l.15, au responsable du théâtre et au clergé.
2) Un portrait vivant.
-Scènes prises sur le vif. Rythme alerte : Phrases courtes ou bien cadencées par des énumérations l.6 l.17 et de la ponctuation.
-Portrait morale, Gnathon omniprésent et dominant ceux qui l’entour sont anonyme.
-Ethopé : Portrait morale qui a pour but de peindre les mœurs d’une société. Gnathon (en grec mâchoire) est un personnage qui se réduit donc a une caractéristique physique signe de la gloutonnerie. Lecteur est le seul à réagir aux manières de Gnathon les autres personnages: passifs !
II. La caricature comme satire.
1) Un glouton
- Gnathon est présenté comme répugnant