Jean-luc lagarce, jean-luc lagarce, jean-luc ro
L’épilogue, mettant en scène Louis au cours d’une promenade nocturne, renvoie à un moment post-mortem : le personnage regrette de ne pas avoir poussé « un grand et beau cri ».Dans cette perspective, le conflit dans la pièce s’apparente-t-il aux rapports familiaux ou au langage lui-même porteur de dissensions ? De même, le tragique s’articule en fonction de trois ressorts, en l’occurrence l’incompréhension, le vide et l’absence : comment ces vecteurs aiguisent-ils le tragique de la pièce ? Enfin, selon quelles modalités le dramaturge dédramatise, ironise et démystifie-t-il la mort ?Juste la fin du monde, une pièce résolument modernePenser la mort, s’interroger sur les déboires de l’existence et questionner la vacuité relationnelle semblent caractéristiques de l’écriture dramatique de la fin du XXe siècle. À l’issue de la montée des antagonismes et de la « banalité du mal » selon la formule …afficher plus de contenu…
« Rien n’est donc plus paradoxal que la présence dans cette pièce : les présents se voudraient ailleurs, le grand « parti » n’a jamais été autant là et tout se passe comme si cette présence frontale, incontournable, si longtemps espérée, se révélait insupportable et suscitait des réflexes de fuite, dans la remémoration du premier départ ou l’anticipation du prochain. » Cette citation de Catherine Brun éclaire-t-elle votre compréhension de la pièce ?Le XXème siècle et ses tendances contemporaines a offert au public une attention particulière vis-à-vis de sa relation avec le spectacle. Le théâtre est devenu un lieu priorisant les expériences collectives. D’ailleurs, de nombreux centres dramatiques et scènes subventionnées sont apparus. Ainsi, les auteurs du XXe siècle comme Valère Novarina ou Jean-Luc Lagarce ont voulu communiquer au public à travers la mise en scène et l’écriture le rapport entre les hommes et le langage dans des situations de crise. Jean-Luc Lagarce est un