Jimmy
Palmyre (Tadmor en araméen) est une oasis du désert à 210 km au nord-est de Damas ; la ville est inscrite au patrimoine de l’Unesco depuis 1980. La bible attribue sa construction au roi Salomon. C'était une cité commerçante prospère située sur la route de la soie. Elle comptait 50.000 habitants lors du règne de la reine Zénobie. Elle possédait deux sources qui sont maintenant à sec. L’oasis doit être arrosée deux fois par semaine.
Zénobie serait responsable du meurtre de son époux le roi Odenath, qui a régné sur Palmyre de 260 à 267, et de leur fils aîné. Leur second fils, Wahballath étant trop jeune pour régner, Zénobie a pris le pouvoir (266-272) et s’est faite appeler « illustrissime reine ».
En 268, à la tête de son armée, composée d'archers et de méharis, elle est partie envahir l'Egypte en se prétendant descendante de Cléopâtre. Dans les faits, il s'agissait de contrôler le commerce venant des Indes par la Mer Rouge alors que les Sassanides étaient maîtres de l'Arabie. En 271, son armée s'est emparée d'Antioche. Désormais, Zénobie dominait la Syrie et l'Orient : les provinces romaines d'Arabie, d'Arménie et de Perse lui ayant fait allégeance.
Elle a pris le titre de Septimia Zenobia Augustia en 272. Ce défi à Rome a poussé l'empereur Aurélien à partir en campagne pour réduire à néant l'empire de Palmyre. Chassées d'Égypte et de Syrie, battues à Émése et à Antioche, les armées de Zénobie ont capitulé à Palmyre en 272 avant que la reine ne puisse demander l’aide des perses. Prisonnière, la reine a été emmenée à Rome. L'historien Trebellius Pollion a décrit le cortège somptueux du triomphe d'Aurélien à Rome en 274, Zénobie « ployant sous la masse des ornements, chaînes au cou et aux membres ». Énergique, très belle et très cultivée, Zénobie connaissait l'égyptien, avait étudié les lettres grecques avec le philosophe Longin, disciple de Plotin, et comptait parmi ses amis l'évêque d'Antioche, Paul de Samosate. (...). Elle se serait suicidée