John dewey

8078 mots 33 pages
1Depuis une vingtaine d’années, l’espoir qu’une démocratie participative pourrait pallier les défauts de la démocratie représentative s’est peu à peu répandu. Philosophes, politistes et sociologues multiplient les perspectives pour indiquer que les citoyens d’un État démocratique ne se bornent pas à voter une fois de temps en temps, mais qu’ils peuvent ou devraient contribuer à l’élaboration des questions d’intérêt public et aux débats qui s’en suivent. En philosophie, Benjamin Barber et Jürgen Habermas ont revitalisé l’idée que la participation des citoyens au gouvernement n’est pas seulement un droit, mais qu’elle est aussi la condition même de l’existence de ces institutions en tant que protectrices de ce droit.
2La contribution précoce de Dewey en faveur d’une démocratie participative a été remarquée d’abord aux États-Unis, notamment par Robert Westbrook (1991), puis en Allemagne et en France. Un certain scepticisme accueille en 1927 Le public et ses problèmes de Dewey (2003). Comme en témoigne la récente parution des actes du colloque Lippmann (Audier, 2008), l’heure est davantage à une réinterprétation du libéralisme classique qu’à une revitalisation de la tradition républicaine dont, aux États-Unis, le fondateur réputé est Jefferson. Aujourd’hui, on reconnaît généralement que Dewey a voué à la démocratisation des associations humaines un attachement indéfectible. À ce titre, les travaux actuels, qui parfois se réfèrent à ses thèses, en sont la continuation.
3Toutefois, il existe plusieurs aspects qui sont restés inaperçus. La démocratie participative aujourd’hui est une perspective largement orientée vers la restauration d’un dialogue entre publics et gouvernants. Conseiller, légitimer, rationaliser la décision politique, telle serait sa fonction essentielle. Comme le remarque Loïc Blondiaux (2004), la plupart des expériences de participation sont orchestrées, notamment en France, par les élus, qui cherchent, à travers des procédures de consultation, de

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