JUIFS DE FRANCE ET AFFAIRE DREYFUS
L’intégration des Juifs en France remonte à la dite émancipation de 1791, où ils devinrent citoyens français en prêtant serment à leur nouvelle terre d’accueil. S’ensuit une immigration juive en France durant le 19ème siècle, venant d’Europe Centrale, de Hollande,…et malgré la défaite française de 1871, de nombreux juifs venus d’Alsace-Lorraine s’exilent pour rester en France et ne pas devenir allemands. Dans les années 1880 et 1890, un flux très important d’immigrés juifs venus de la Russie tsariste et de Pologne s’installent en France pour échapper aux pogromes. Au début de l’Affaire Dreyfus, la part des Juifs représente 0,2% de la population française, soit 110 000 individus dont 40 000 qui vivent en Algérie.
Pour ce qui est de l’intégration, les Juifs en France au bout d’un siècle sont quelques milliers à s’être insérés dans les classes moyennes du pays. Ils accordent une place privilégiée à l’armée, servir le pays pouvant être source de prestige et de promotion sociale. Mais malgré cette assimilation en tant que citoyen plus que membre d’une communauté religieuse, l’antisémitisme est bien présent, symbolisé à cette époque par La France Juive en 1886, livre d’Edouard Drumont, qui eut notamment un écho dans le milieu des officiers.
Et c’est à partir des premières tentatives d’appels à la révision du procès que l’Affaire Dreyfus pris son importance. Mais au-delà de la cause de l’accusé, ce sont ces citoyens juifs qui, petit à petit, sont rattachés à l’Affaire en raison des origines juives du capitaine. Et leurs opinions sur le sujet sont bien plus complexes que l’image d’une solidarité unanime pour la révision…
Comment a évoluée l’attitude des Juifs de France avec le contexte de l’Affaire