EL ; Jules Laforgue, « La cigarette », Le sanglot de la Terre (1901 => publication posthume) XIXe siècle. La cigarette Oui, ce monde est bien plat; quant à l'autre, sornettes.Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort,Et pour tuer le temps, en attendant la mort,Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes.Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tordMe plonge en une extase infinie et m'endortComme …afficher plus de contenu…

Après avoir raté ses études, il se met à fréquenter à Paris, les « Hydropathes » un groupe d’écrivains. Il devient ensuite lecteur au service de l’impératrice d’Allemagne. Il collabore à de nombreuses revues comme Le Symboliste . Il éprouve une passion pour la peinture impressionniste mais il ressent ennui et mal de vivre. Il se marie et s’installe à Paris avec sa femme, puis décède de phtisie peu après ses 27 ans. Dans son recueil de poèmes …afficher plus de contenu…

Ainsi, la fumée s’élève vers le ciel, lieu de résidence des dieux du vers 4 du 1er quatrain.· Dans le 3ème vers, Laforgue ressent un plaisir intense grâce à la fumée évoqué dans l’hyperbole « extase infinie » et une idée de paix, de sérénité est dévoilée avec le verbe « s’endormir ».· Ce quatrain s’achève sur une comparaison provoquante. En effet, la fumée de la cigarette est assimilée à l’encens des églises, le poète confère une dimension sacrée à sa cigarette.1er tercet - Volte :· Cette strophe est dédiée à la description des hallucinations du poète sous l’effet des drogues ou dans un cadre onirique. Le paradis est ainsi décrit comme un jardin fleuri, métaphore de sa beauté qui est renforcée par l’allitération en [ r ]. Laforgue, s’inspire des synesthésies baudelairiennes pour introduire ses visions surréalistes