L’être et le néant, de sartre
La métaphore du miroir est parlante : la honte n’existe pas en nous, puis nous est renvoyée par le miroir, puisque l’on se voit nous-même dans le miroir ; au contraire, il faut séparer l’image et l’objet. L’objet, c’est-à-dire nous-même, n’est en aucun cas attachée à la honte ; mais l’image crée par la conscience d’autrui, elle, est honteuse pour l’objet, qui regarde cette image comme lui-même. L’image et l’objet ne font alors plus qu’un car la conscience n’a conscience que de ce qui est extérieur à elle-même : c’est ce qu’on appelle la conscience …afficher plus de contenu…
Aussi, j’ai honte de ce qui peut être mon image, car c’est la honte de ce que je renvoie : mais, sachant que je ne me résume pas à cela ni que cette image me représente fidèlement et exactement, je ne peux ressentir un autre sentiment envers cette image. Cependant, la reconnaissance passe par cette image. D’après Sartre, « Je reconnais que je suis comme autrui me voit ». Ainsi, ma propre reconnaissance de moi-même passe par la honte, qui passe par la reconnaissance des autres de moi. Mon besoin de reconnaissance est ce besoin que les autres me reconnaissent différent d’eux, mais également que je me reconnaisse comme différent d’eux. C’est-à-dire que je dois passer par l’objectivisation de moi-même pour me comparer et constater ma différence. Cependant, un geste est maladroit ou vulgaire car, selon un principe défini par la société, il ne permet pas de lisser