La belle dorothée
a) structure
La Belle Dorothée 25eme poème en prose du recueil le spleen de Paris. Il se compose de 11 paragraphes de longueurs inégales. Dans ce poème, la musicalité ne repose non pas sur la rime ni sur le mètre mais sur l'organisation syntaxique et sur l'effet de rythme. Ce nouveau moyen d'expression permet a Baudelaire de mettre en forme une vision inédite et originale ou le rêve et le fantastique prennent une place importante produisant une forte impression esthétique. Ce poème campe, majoritairement au présent descriptif (description d'une jeune malabarèse explicite), tout en reposant sur un récit implicite, le drame de Dorothée
b) progression
Le poème s'ouvre sur le décor: une ville plus ou moins particulière. En effet on observe un champ lexical de la lumière vivement présent:" lumière", "éblouissant", "miroite" qui tranche néanmoins avec le champ sémantique de l’accablement avec le premier verbe du poème "accable" , les adjectifs "droite et terrible", "anéantissement". Ces termes dures annoncent et préviennent le lecteur du drame à venir. Baudelaire dépeint un pays chaud en bord de mer. La belle Dorothée est d'ailleurs, peut être, un souvenir du voyage qu'il a effectué entre les Indes et l'île Maurice. Ce n'est qu'au deuxième paragraphe que Dorothée est inroduite avec tout d'abord l'adverbe "cependant" qui donne un certains effet de rupture qui cesse le supens mis en place. La rue où va surgir le personnage est déserte en opposition avec l'immense azur qu'offre le décor.Dorothée est intégrée dans un décor fortement tracé dont elle se détache cependant non moins fortement elle forme ainsi une " tache éclatante et noire ". En outre, à partir du sens de la vue "la lumière", " la mer qui miroite", les autres sens sont convoqués : le toucher (la brise qu'on imagine carressant la peau de Dorothée, la robe collante qui moule sa taille ", "les pieds nus sur le sable" ), l’odorat et le goût (avec le parfum du ragoût de crabes), et principalement l’ouïe