La betialité, zola
Dans le langage courant, la bestialité s’apparente aux instincts primaires, à la brutalité, ainsi qu’à la sauvagerie. Or, dans un premier temps, cette bestialité n’apparaît que peu dans les caractères des personnages. En effet, Zola associe alors Gervaise à un mouton (chapitre 5), animal plutôt calme et soumis.
Par la suite, Coupeau tombe du toit et se casse la jambe (chapitre 5), il se transforme en un ivrogne, devient violent et n’est plus l’homme qu’il était autrefois, doux et serviable. Gervaise n’a plus d’argent et est ainsi contrainte de transformer son mode de vie ; elle sombre tout comme Coupeau dans l’alcool, suivant alors ses instincts primitifs qui vont la conduire jusqu’à sa mort, dans une situation représentative de la bestialité et de la solitude.
L’assommoir, dans le livre, est le nom du bar où les ouvriers passent des heures à boire et à se complaire dans l’alcool. Il est le lieu où Gervaise commence à se dégrader. Métaphoriquement, il serait comme un piège à animaux.
Tout au long du livre, Zola utilise des noms d’animaux pour nommer les personnages : comme par exemple Mme Putois, Mme Lerat, Mme Coudeloup ou Monsieur Poisson.
La célèbre scène de l’oie (chapitre 7) est typiquement une scène où l’on voit les animaux plutôt que les hommes à l’œuvre, entrain de « dévorer » leur repas plutôt que de le manger proprement.
Ainsi, Zola veut nous montrer que l’animalité a toujours subsisté dans la façon de se nourrir, dans le comportement et dans le langage de chaque être