Jusqu'en 1976, date de la loi « Veil » qui est la première loi française de lutte contre le tabagisme, destinée à limiter la publicité en faveur du tabac à la seule presse écrite, à interdire le parrainage des manifestations sportives par les cigarettiers, à imposer l'inscription sur les paquets de cigarettes de la mention « Abus dangereux », et à ce que des interdictions de fumer soient établies dans tous les lieux à usage collectif où cette pratique peut avoir des conséquences dangereuses pour la santé. Jusqu'à cette date donc, le prix relatif du tabac, c'est à dire le prix nominal du tabac divisé par l'indice général des prix, diminuait par rapport à l'ensemble des prix de la dépense de consommation des ménages, le prix nominal étant la référence au prix exprimé dans une monnaie donnée.
Entre 1950 et 1975, le prix relatif du tabac passe de 105 à 73€ (indice base 100 en 1970), soit une baisse d'environ 30.5% en 25 ans.

Le prix relatif du tabac stagne entre 1975 et 1991.

Et c'est à partir de 1991, date de la loi « Évin », jusqu'en 2001 que l'on observe une augmentation fulgurante du prix relatif du tabac, passant de 75 à 150€, il a donc doublé en 26 ans.

Cette hausse a donc débuté en même temps que la mise en place de la loi Evin du 10 janvier 1991, destinée à lutter contre le tabagisme en établissant le principe d'une interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, ainsi que dans les lieux collectifs de transport, qui a donc modifié les habitudes des fumeurs et qui s'est traduite par une augmentation du prix des cigarettes de près de 96,5 % entre septembre 1991 et décembre 1996, le tabac ayant subi 9 hausses successives.
En 1991, le prix d'un paquet de cigarettes était alors d'environ 20 francs, soit 3 euros.
En 1996, le prix du tabac a continué d'augmenter mais moins quand 1994, avec une hausse de 7,1 % en 1996 contre une hausse de 19,9 % en 1994.
Entre 1991 et 2001, la cigarette blonde a vu son prix doubler (+ 94 %) selon