La collaboration de la rafle
Dans la plupart des pays occupés par les forces allemandes ou contrôlés par leurs alliés, les populations et les autorités collaborent à la déportation et à l'extermination des juifs. La participation des régimes ou des administrations civiles à la « solution finale » est motivée soit par l'adhésion idéologique aux politiques racistes des nazis, soit par des considérations politiques, soit encore par des avantages matériels. La population elle aussi collabore massivement: environ 125 000 hommes en Europe occidentale et 200 000 en Europe orientale se portent volontaires dans la Waffen-SS entre 1941 et 1944. Beaucoup d'habitants des pays occupés prêtent leur concours actif ou leur soutien passif Toutes les formes de collaboration à la persécution des juifs ont au moins un facteur en commun : les traditions antisémites profondément enracinées dans l'Europe chrétienne, qui justifient l'exclusion des juifs de la solidarité humaine.
Dans les pays de l'Europe occidentale, les services publics continuent de fonctionner sous l'occupation allemande. L'administration locale, la police et les chemins de fer rendent d'importants services dans le processus de concentration et de déportations (dans la plupart des cas dans l'ignorance de la « solution finale »). En Norvège, au Danemark, aux Pays-Bays et en Belgique, les membres des partis nazis jouent un rôle important dans « Paryanisation » des biens juifs. Le régime de Vichy, en France libre, introduit des politiques antijuives de son plein gré, et plus tard obtempérera dans la plupart des cas lorsque l'Allemagne exigera la persécution et la déportation des juifs. Les régimes fascistes de Slovaquie, de Hongrie, de Roumanie, de Bulgarie, de Croatie et d'Italie adoptent leurs propres politiques antijuives. Cédant aux pressions de leur puissant allié, ils collaborent eux aussi à la « solution finale ».
Dans les pays antérieurement occupés par l'Union soviétique, les forces allemandes sont initialement