La commission centrale de l'enfance
Sur scène : un tabouret. Mais on remarque surtout une guitare électrique rouge branchée a son emplit. C’est elle qui retient notre attention. Une scène épuré : on ne voit qu’elle. David Lescot arrive d’un air calme vêtu d’une tenue décontracté : t-shirt et jean.
Et c’est dans cette ambiance simple mais intime que le spectacle commence.
Lumière d’ambiance et le comédien prend la parole, il présente son spectacle de façon chronique. Il nous présente sa guitare tchécoslovaque datant de 1969 : elle porte le nom de « Turbo ».Un guitare, qui, comme il le dit lui semble adaptée a cette histoire qu’il s’apprête a si bien nous raconter. Cette guitare qui permettra a l’homme de théâtre de retranscrire sur scène sa passion pour la musique : il ne peut s’en passer, elle habite entièrement son œuvre. Il se souvient, il raconte, se confie, gratte tendrement sa vieille guitare rouge, chante, installe une ambiance de cabaret rêveur, attire la complicité tout autant que le rire. Il nous livre cette image lointaine de la jeunesse. De ce temps où ses parents l’envoyaient dans ces colonies, où défilent les airs et les chansons que l’on croyait oubliés, les histoires de balades, de soirées rigolardes, avec les copains, les surveillants. Ainsi il se confit sur ses escapades nocturnes, ses « descentes » dans la « tente féminine » : sa première punition, sa première injustice.
Parfois, le David Lescot au regard ironique sur ses chroniques d’enfance fait place a l’ancien enfant revivant son récit presque autobiographique, qui mêle sourire plus que mélancolie mais avec une touche de nostalgie.
C’est alors que les périples, les copains et les surveillants prennent fin. Le communisme se fait souvenirs et les utopies oubliées. Les