la complainte du progrès
Biographie de l'auteur :
Boris Vian, né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise, aujourd'hui Hauts-de-Seine) et décédé le 23 juin 1959 à Paris, était un écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz. Ingénieur de l’Ecole Centrale, il était aussi scénariste, traducteur (anglo-américain), conférencier, acteur et peintre. En 1941 il se mari à Michelle Léglise et eu un fils en 1942 du nom de Patrick et une fille Carole en 1948. En 1946 il devient ingénieur à l'office du papier et rencontre l'écrivain philosophe J-P. Sarte. Ensuite il publie de nombreuses chansons et des pièces de théâtre dans les années 1950. Par la suite il divorce en 1952 et devient en 1955 le directeur chez Philips. Pour finir il meurt en 1959.
Contexte :
Nous sommes alors dans la période des « Trente Glorieuses » (1946-1975), marquée par une croissance économique soutenue et ininterrompue, ainsi que par une amélioration générale des conditions de vie.
Analyse de l’œuvre :
On peut parler de satire de la société de consommation car, sur un ton espiègle, Boris Vian dresse une liste (figure de style = énumération) des équipements à la pointe du progrès. Ces éléments comme «des draps qui chauffent, un pistolet à gaufres, un avion pour deux » sont inutiles dans la vie quotidienne. Aussi, pour montrer le ridicule de ces accessoires ou de la situation, il joue sur les mots en donnant le prénom rarissime et anachronique « Gudule » à l’un des personnages, invente des noms farfelus pour certains objets ou alors donne des fonctions inattendus à certains objets (ex : « ciregodasses », « ratatine-ordure »/ces mots sont des néologismes ou des mots valises[1]). La liste devient alors un véritable cabinet de curiosités.
Pour souligner le ton satirique de ce texte, Boris Vian emploie les adverbes de temps « autrefois » et « maintenant », afin d’opposer la période d’avant-guerre et celle des « Trente