la comédie et la tragédie classiques
1. La comédie comme genre
a) Les conventions théâtrales comiques : lire L’Illusion comique de Corneille
Cette comédie permet de travailler dès l’analyse du titre sur la définition de la théâtralité comme art de l’illusion et celle de la comédie, en tant que genre. Oeuvre baroque, elle permet aussi d’aborder l’histoire littéraire du début du XVIIe siècle. Les élèves de 2e connaissant au moins une comédie de Molière, il sera possible en fin de séquence d’établir des comparaisons et de définir une comédie classique.
Les attentes du spectateur vis-à-vis d’une comédie : des personnages caricaturaux et ridicules : Matamore (II, 2) un amour impossible : analyse par exemple de l’aveu amoureux en II,6 une intrigue et des ruses : Lyse fait évader Clindor de prison (IV,2) un dénouement heureux : comparaison entre I, 1 et V,5
Une réflexion sur le théâtre et la théâtralité : le vocabulaire du mensonge, de l’illusion, de l’apparence trompeuse = l’exhibition de la théâtralité. la mise en abyme : la version tragique et théâtrale de l’amour d’Isabelle et Clindor dans l’acte V permet de définir la comédie par rapport à la tragédie
b) La comédie comme procédé de critique des mœurs
Il s’agira ici de faire la part entre discours argumentatifs et procédés comiques, et d’essayer de comprendre comment la thèse est servie à la fois par le dialogue et par le jeu et la mise en scène.
Réflexions sur la condition féminine : lire L’Ecole des femmes de Molière
L’étude s’appuiera sur la vidéo du spectacle de la Comédie Française avec Isabelle Adjani et Bernard Blier (1973). Le CNDP diffuse également une mise en scène de 1995 avec Galabru. L’analyse sera centrée l’évolution du personnage de la jeune fille ignorante. Il s’agira de montrer comment un personnage conventionnel de la comédie prend ici des aspects originaux pour illlustrer la thèse. Pour commencer, les élèves auront à lire l’intégralité de la pièce afin de déterminer