André Malraux est un écrivain, ainsi qu’un homme d’action et un homme politique du XXème Siècle. Dans les années 30, il milita contre lefascisme. Il est l’auteur de L’Espoir (1937), La voie royale (1930), ainsi que de La condition humaine (1933) grâce auquel il fut récompensé par le prix Goncourt. Le roman suit un groupe derévolutionnaire préparant le soulèvement de Shanghai. L’extrait étudié est l’incipit : Tchen, un jeune chinois engagé dans l’action terroriste, doit assassiner un trafiquant.
Nous analyserons lescaractéristiques de l’incipit ainsi que le personnage principal : Tchen.

Cet incipit in media res est original du fait des informations qu’apportent l’action, le lieu, ainsi que le temps.

Le roman commencele 21 mars 1927, à minuit et demi. Tchen s’apprête à assassiner un trafiquant. Le lecteur rentre directement dans l’action : on est donc en présence d’un incipit in media res c’est-à-dire que l’actioncommence dés le début du roman. Les verbes d’action « tenterait-il », « frapperait-il », « il se retrouva », « il les enfonçait le plus possible », « il lâcha le rasoir » , « le fit passer dans samain droite » donnent au lecteur la sensation de voir dérouler la scène sous ses yeux, comme s’il en était témoin. Cela a pour effet de rendre l’action plus vivante. En effet, le lecteur suitl’histoire et ses rebondissements, en se demandant ce qu’il va se passer : Le trafiquant va t-il se réveiller et se défendre ? Tchen va t-il être vu et dénoncer ? Cela amène donc des hypothèses de lecture, ainsique des attentes.
Le regard de Tchen est tout d’abord attiré par le « tas de mousseline blanche » qui contraste avec la pénombre de la pièce : « la seule lumière venait du building voisin : ungrand rectangle d’électricité pâle ». Puis il va être fasciné par « ce pied », métonymie de sa victime. « ce pied à demi incliné par le sommeil, vivant quand même » fait prendre conscience à