La culture hip – hop : deviance et ouverture sociale
Le hip-hop est un mouvement culturel et artistique apparu aux États-Unis à New York, dans le South Bronx au début des années 1970. Il se répandra rapidement dans l'ensemble du pays, puis au monde entier, au point de devenir une culture urbaine importante. Contrairement à ce qu'on a pu avancer, le rap n'a pas fait irruption via les ghettos de l'Inner city, il s'inscrit dans la longue tradition d'une culture afro-américaine dont le jazz constitue l'un des piliers majeurs. "Si le rap excelle, le jazz en est l'étincelle" MC SOLAAR, A dix de mes disciples, "Prose Combat". Cette musique est la lointaine héritière des complaintes sur les conditions de vie des Afro-américains dans le quartier du Bronx, de la tradition de l'improvisation apparue avec le ragtime puis le jazz, et des dialogues musicaux présents dans le blues. Le Hip Hop s'est construit une identité particulière, source de diffusion de différentes valeurs. A la fois très stéréotypée, le rap est aussi une culture très ouverte, en constante mutation. Ma thèse s'appuiera sur l'œuvre de Christian BETHUNE, LE RAP : UNE ESTHETIQUE HORS LA LOI. Cette analyse vise à proposer des éléments significatifs du hip-hop, tout en évitant de se rabattre sur des explications stéréotypées d'un handicap social. L'auteur s'efforce de présenter cette musique, comme un art dépositaire de valeurs originales, novatrices et esthétiques, encrée dans une histoire et une culture particulière. Cette étude s'appuie majoritairement sur la culture Afro-Américaine. Christian BETHUNE a notamment démontré que le hip-hop est un art sombre et douloureux possédant une histoire remarquable. En résumé, si le Hip-Hop se veut si hors la loi, misogyne et violent, c'est parce qu'il a été créé et développé dans un monde où ses précurseurs étaient négligés et abusés. De nombreux faits historiques, tels que l'esclavage, ont obligé le Hip-Hop à se forger sur des fondations très instables.