La culture met-elle fin à la nature ?
Peut-on dire qu’il existe une unique nature humaine ? La conception de la nature humaine de LeviStrauss se définit par la dimension biologique de l’homme, qui est inhérente à tout être humain et identique. Cependant, on ne peut pas réduire l’Homme à un simple être biologique. En effet, l’Homme est avant tout de nos jours un être social. On peut ainsi dire d’une certaine façon que l’Homme présente en plus de sa nature biologique une deuxième nature qu’il se construit lui-même au fur et à mesure de son évolution: c’est la Culture. Cela nous mène à nous demander si la nature de l’homme et la Culture sont forcément antagoniques. Pour cela, nous allons tout d’abord étudier la notion de nature, en considérant notamment que celle-ci est à l’origine de tout l’être humain, et donc une part inhérente de l’Homme. Par la suite, nous verrons que la culture, cette invention de l’homme a montré dans le temps que celle-ci bride la nature humaine. Enfin, nous observerons que malgré l’entrave qu’impose la Culture à la nature humaine, le système de vie des êtres humains a prouvé jusqu’à aujourd’hui que l’harmonie entre les hommes est justement possible grâce à la coexistence de la nature et de la Culture qui agissent de façon complémentaire sur la société, lui donnant un certain équilibre.
I. Nature à l’origine de tout
A) Une nature innée et universelle A la naissance, tous les êtres partagent une même nature, qui est la nature humaine. Cette nature «biologique» fonde l’Humanité à la fois dans sa spécificité par rapport aux autres êtres vivants, mais aussi dans son universalité. Cette nature biologique commune se retrouve dans les besoins primaires de l’Homme tels que se nourrir, dormir, se protéger. En effet, en tant que membre d’une espèce naturelle, l’être humain a donc des caractéristiques identiques et inhérentes: une anatomie, ces lesdits besoins élémentaires, et des instincts rudimentaires. De ce fait, ces actes font intrinsèquement