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Il avait voulu revoir la maison. On l'avait soutenu et il avait fait le tour des chambres. Ses joues se plissaient mais elles ne se décollaient pas des mâchoires, c'était dans ses yeux qu'on avait vuson sourire. Quand il était passé dans la cuisine, il avait vu le clafoutis qu'on lui avait fait. Il a cessé de sourire : « Qu'est-ce que c'est ? » On lui avait dit. A quoi il était ? Aux cerises,c'était la pleine saison. « Je peux en manger ? - Nous ne le savons pas, c'est le docteur qui le dira. » Il était revenu au salon, il s'était allongé sur le divan. « Alors je ne peux pas en manger? - Pasencore. - Pourquoi? - Parce qu'il y a déjà eu des accidents dans Paris à trop vite faire manger les déportés au retour des camps. »
Il avait cessé de poser des questions sur ce qui s'était passépendant son absence. Il avait cessé de nous voir. Son visage s'était recouvert d'une douleur intense et muette parce que la nourriture lui était encore refusée, que ça continuait comme au camp deconcentration. Et comme au camp, il avait accepté en silence. Il n'avait pas vu qu'on pleurait. Il n'avait pas vu non plus qu'on pouvait à peine le regarder, à peine lui répondre.
Le docteur était arrivé.Il s'est arrêté net, la main sur la poignée, très pâle. Il nous a regardé puis il a regardé la forme sur le divan. Il ne comprenait pas. Et puis il a compris : cette forme n'était pas encore morte,elle flottait entre la vie et la mort et on l'avait appelé, lui, le docteur, pour qu'il essaye de la faire vivre encore. Le docteur est entrée. Il est allé jusqu'à la forme et la forme lui a souri. Cedocteur viendra plusieurs fois par jour pendant trois semaines, à toute heure du jour et de la nuit. Dès que la peur était trop grande, on l'appelait, il venait. Il a sauvé Robert L. Il a été luiaussi emporté par la passion de sauver Robert L. de la mort. Il a réussi.
Nous avons sorti le clafoutis de la maison pendant qu'il dormait. Le lendemain la fièvre était là, il n'a plus parlé...
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[edit]Background
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