La duchesse de langeais
– La postface de Ferragus dans la Revue de Paris annonçait « deux nouveaux TREIZE » : « La seconde [histoire] aura pour titre : Ne touchez pas la hache et la troisième : La Femme aux yeux rouges ». En effet, au verso du folio 81 du manuscrit de Ferragus Balzac a écrit le titre du second épisode ainsi que quelques lignes esquissant un éventuel début. Tout porte à croire que Balzac menait de front, à la fin de mars 1833, la correction sur épreuves du dernier chapitre de Ferragus et la rédaction du premier chapitre de Ne touchez pas la hache. Les premiers projets indiquent qu'il n'avait pas d'abord songé à commencer son histoire par la fin de la quête d'Armand Montriveau. Le manuscrit se compose de 49 feuillets (Lov. A100 : l'entrevue entre Montriveau et la soeur Thérèse, tout le deuxième chapitre et le début du troisième). Balzac rompt avec Pichot au moment de la publication de la dernière partie de Ferragus et donne le début du nouveau roman au journal légitimiste L'Echo de la Jeune France, où paraissent, fin avril et début mai 1833, le premier chapitre et le début du deuxième. A ce stade le roman devait comporter trois chapitres, mais Balzac, brouillé avec le directeur de L'Echo qui avait publié le deuxième chapitre sans le « bon à tirer » de l'auteur, abandonne son texte et consacre plusieurs mois à la rédaction d'Eugénie Grandet. C'est en novembre et surtout à Noël auprès de Mme Hanska en Suisse qu'il reprend ce deuxième épisode et l'achève en mars 1834.
– L'édition originale de Ne touchez pas la hache est publiée, à la suite de Ferragus dans le tome XI des Etudes de moeurs au XIXe siècle (t. III des Scènes de la vie parisienne) chez Mme Charles-Béchet, in-8, en avril 1834. Le texte de L'Echo a été très remanié. Publié en quatre chapitres (I « La Soeur Thérèse », II « L'Amour dans la paroisse de Saint-Thomas d'Aquin », III « La Femme vraie », IV « Dieu fait les dénoûments »), la nouvelle est suivie d'une postface, non reprise,