La décision adminstrative dans le temps
Les décisions administratives sont prises pour être exécutées et ce afin de permettre un fonctionnement correct de l’administration, dans l’intérêt général. Cette exécution qui s’inscrit dans le temps s’opère dans le souci de concilier la protection des intérêts de l’Administration et la protection des administrés. Elle doit également satisfaire à l’exigence d’une part d’adaptation qui vise à garantir la pertinence des actes administratifs et leur légalité, et d’autre part de sécurité juridique qui suppose la permanence des droits des administrés. L’objectif de permanence suppose l’intangibilité des droits acquis. Quant à l’objectif de pertinence, il suppose la disparition des actes irréguliers dès l’origine ou devenu irréguliers à la suite d’un changement dans les circonstances de droit ou de fait Cette conciliation entre pertinence et permanence se fait à travers une différenciation entre les actes administratifs.
Les actes unilatéraux se divisent en deux catégories: les actes réglementaires, c’est-à-dire les mesures de portée générale accomplies soit par le gouvernement, soit par les autorités locales ou encore par des autorités administratives spécialisées, et les actes individuels, c’est à dire à portée particulière. Que les actes appartiennent à l’une ou l’autre de ces catégories, ils sont créateurs de droits et d’obligations. Alors qu’en droit privé les relations juridiques reposent principalement sur l’accord des volontés scellé par un contrat, un particulier ne pouvant, en principe, imposer d’obligations à un autre sans recueillir son consentement, le procédé normal de l’action administrative est l’acte unilatéral. Ce qui caractérise cet acte, c’est le fait que dès son entrée en vigueur il a pour effet de modifier l’ordonnancement juridique, de conférer des droits ou de créer des obligations de par la seule volonté de son auteur, les personnes auxquelles il s‘impose n‘étant d‘aucune façon partie à son