La femme des années 20

On dit souvent que les femmes des années 20 bénéficiaient d’une liberté nouvelle, mais elle n’est qu’apparente. Certes, sous la robe plus courte de la « Garçonne », le cache-corset disparaît, mais elle porte toujours un corset court pour lui affiner la taille. Il est bas sur les hanches et entrave le haut des cuisses. Certaines portent cette « ceinture-porte-jarretelles » à même la peau. Par ailleurs, on dissimule la poitrine sous des correcteurs ou des aplatisseurs venus pour la plupart des États-Unis d’Amérique, et les robes, tubulaires, aux hanches évasées, dites « de style », nécessitent le soutien d’armatures circulaires inspirées des paniers du XVIIL siècle.
Sous le corset, la femme porte un nouveau type de sous-vêtement combiné, qui se compose d’une brassière associée à un jupon étroit ou à un caleçon court avec ou sans fente. Enfin, comme les robes se sont raccourcies, on adopte des bas de soie noirs, blancs ou de couleur chair, parfois ornés de broderies fantaisies. Pour les plus frileuses, des bas en laine de couleur chair peuvent être portés sous les bas de soie, mais comme ils épaississent la jambe, ils sont vite abandonnés.
Ainsi dévêtue, la «Garçonne » passe ses sous-vêtements de nuit. Pour le soir, on assiste à une masculinisation des tenues de nuit avec l’adoption du pyjama par les femmes après la Première Guerre mondiale. Le pyjama est d’ailleurs parfois porté comme vêtement d’intérieur.

"Les années folles 1919-1929" ou la modernité des années 20...

Cheveux courts, silhouette élancée en robe tubulaire pour danser toute la nuit ou confortable ensemble de maille le jour: la mode des "années folles" (1919-1929), d'une étonnante modernité, témoigne de l'émancipation des femmes et de l'émergence d'un nouveau style de vie.
Figure emblématique, la "garçonne" porte des tenues et des accessoires masculins (chapeau melon, cravate, monocle...) le jour, et des vêtements ultra-féminins la nuit.

L'émancipation des femmes