Gustave Flaubert est un écrivain français du XIX ème sicècle . Il incarne l'une des plus grandes figures du courant du réalisme. Il a marqué la littérature par ses romans réalistes mais aussi par le recueil de nouvelles Trois contes qu'il a écrit en 1877 et qui relève du genre du conte,. Il s’agit une trilogie dont Hérodias est le troisième conte. Ces conte relève du courant de l'orientalisme, courant en vogue à cette époque, qui se caractérise par un vif intérêt pour les civilisations et cultures orientale. Le passage à étudier donne à lire comment Hérodias, animée par une vengeance morbide, cherche à travers la danse de sa fille Salomé à séduire Antipas pour réaliser à son dessein macabre. Comment Flaubert réécrit – t-il le mythe de la femme fatale ?
Nous allons voir dans un premier temps comment la description est orientalisée avant de voir comment Salomé incarne la figure de la femme fatale.

Une description orientalisée

Dans cet extrait, le narrateur témoin, à travers plusieurs éléments, transpose le lecteur vers un monde exotique à coloration orientale. L’entrée en scène au début du passage d'une danseuse « une jeune venait d’entrer » qui est « Sous un voile bleuâtre lui cachant la poitrine et la tête » met d’emblée le lecteur en situation de spectateur qui assiste à une danse du ventre, danse typique de la culture des pays arabo-musulmans. La présence des instruments qui assurent la musique sur laquelle s’exécute la danse revoie aussi à cet univers lointain comme le souligne la phrase « Ses pieds passaient l’un devant l’autre, au rythme de la flûte et d’une paire de crotales … » plus loin « Les sons funèbres de la gingras remplacèrent les crotales » . La richesse mythique de l’orient et de ses palais est mise en évidence par les diverse matières précieuses « Un carré de soie gorge de pigeon » , « une ceinture d’orfèvrerie » ; « ses petites pantoufles en duvet de colibri. » et « les brillants