Les fables
Les textes du corpus évoquent tous "la raison du plus fort" mais celle-ci varie selon les fables. Dans Le Loup et l'agneau , la "raison" revient au loup mais La Fontaine met bien en valeur le discours dénué de raison de celui-ci auquel s'oppose les refutations pertinentes de sa victime. Dans Les Animaux malades de la peste, le moraliste, tout en dénonçant le procès fallacieux qui condamnera l'ane innocent, démontre que la justice dépend du statut/pouvoir social, mais aussi de l'habilité à se mettre du coté des plus forts (et non de la raison) voire le personnage du Renard... Le Chêne et le Roseau semble inverser la morale des fables précédentes, la force revient non pas à celui qui se vante et qui en effet parait plus robuste, mais au plus frêle, qui est aussi le plus résistant.
Vous trouverez ci dessous l'extrait d'un commentaire composé (rédigé par une collègue, Valérie Bouhadana) qui insiste sur les les oppositions entre les 2 personnages du Chêne et du Roseau, et l'art du fabuliste.
Introduction La Fontaine a écrit le 1er recueil des Fables (Livres I à VI) en 1668. Pour mieux dénoncer les défauts et les travers des hommes ds ses apologues, il les représente svt de façon imagée, grâce à des animaux , ou même des végétaux. C’est le cas de la 22 ème fable du Livre I, Le Chêne et le Roseau. Inspirée d’Esope (Le Roseau et l’Olivier), elle met en scène les apparences de la force et de la fragilité humaines.
Cette fable se présente d’abord cf le récit allégorique d’une dispute arbitrée par le vent, qui montre ensuite deux personnages opposés et inégaux, reflets allégoriques de la condition des Grands au XVIIème S, grâce enfin à l’habileté rhétorique du fabuliste.
I- Opposition entre 2 personnages allégoriques
A. Opposition physique. 1. Grandeur et petitesse :
- Comparaison du front du Chêne à une chaîne de montagnes (au Caucase pareil, au v. 7) ; feuillage immense, capable de