La fonction de consommation
Plan suivi : 1. Définitions élémentaires 2. L’évolution de la consommation des ménages en France 3. Structures de la consommation et coefficients budgétaires 4. Propensions à consommer et lois d'Engel 5. La fonction de consommation keynésienne 6. Approches alternatives 6.1. Effet de démonstration 6.2. Consommation ostentatoire 6.3. La théorie du cycle de vie
1. Définitions élémentaires La consommation des ménages est, avec l'investissement, l'une des composantes fondamentales de la demande globale. Elle en représente même la composante majeure à la fois par son volume (environ 60 % du PIB) et par sa relative stabilité. Dans son acception courante, la consommation désigne la quantité d'un bien ou d'un service qui, par usure ou destruction, concourt à la satisfaction d'un besoin humain. On parle de consommation productive lorsque l'usage de biens, autres que les biens de capital fixe, et de services marchands contribue à la production d'un autre bien (ou d'un service) : il s'agit alors de consommation intermédiaire1. On parle de consommation finale lorsque l'usage satisfait directement les besoins individuels ou collectifs des agents économiques, sans qu'il y ait eu détour productif. La consommation finale totale, généralement appréhendée au niveau d'un pays, réunit les dépenses de consommation des ménages et la consommation finale des administrations publiques (APU)2 et des institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM). Dès lors, on oppose consommation privée, associée aux comportements privatifs des ménages et des ISBLSM, et consommation publique, associée aux comportements des APU.
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Ceci doit normalement être acquis car déjà vu dans le cours de Systèmes Economiques au Semestre 1. On considère que les APU ont une dépense de consommation finale lorsque les services collectifs qu’ils produisent ne sont pas individualisables.
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La dépense de consommation finale des ménages (DCF) comprend,