La fontaine, le rat qui s’est retiré du monde
La force du parti dévot sous Louis XIV (interdiction de Tartuffe) : obligation d’une critique détournée. Le titre de cette fable indique clairement que le Rat appartient au clergé ; nous nous demanderons comment La Fontaine a utilisé de la dable pour critiquer un faux dévot sans choquer son lecteur. Notre objet d’étude comportant deux verbes convaincre et persuader, nous nous poserons la question suivant : quel est le pouvoir des mots, que l’on utilise l’art de convaincre ou de persuader.
Notre plan sera le suivant : puisque trois orateurs s’expriment dans cette fable, nous étudierons leurs argumentations respectives avec l’ambassade des rats, le refus de l’ermite puis le propos de La Fontaine. I). L’ambassade des rats. Que veulent-ils ? A qui adressent-ils leur requête ? Quels sont leurs arguments ?
Leur stratégie montre qu’ils sont dans un effort de convaincre : des rats font appel à un autre rat contre l’ennemi héréditaire : appel légitime à la solidarité ; crédibilité de la requête.
Le République assiégée manque d’argent, la situation est critique. Ils demandent peu et pour peu de temps. Pourtant ils n’obtiennent rien ! C’est qu’en face d’eux se trouve un expert de la rhétorique trompeuse : l’ermite dont la réponse constitue un modèle d’habileté et d’hypocrisie. II). Le refus de l’ermite. Que veut-il ? Quels sont ses arguments ?
Ils relèvent de l’art de persuader : il commence par prodiguer des mots aimables. Il se dérobe avec de bonnes excuses : il n’est pas concerné, il est pauvre. Il ne peut donc pas aider. La fable se clôt sur une intervention de La Fontaine. Et lui, de quoi voulait-il nous convaincre ou nous persuader ? Comment s’y est-il pris ? III). Le propos de La Fontaine. Le détour par le Levant : artifice