La goutte d’or
Ce roman nous raconte l’histoire d’Idriss, un jeune saharien du village algérien de Tabelbala, dont la vie typique de berger nord-africain est interrompue par l’apparition d’une Land Rover dans le paysage désertique. Une jeune femme blonde platine, symbole de la femme occidentale, en descend et prend Idriss en photographie. Ce dernier croit tout d’abord qu’elle lui enverra le cliché mais il se rend compte qu’il ne reverra plus cette image. Il se sent volé de sa propre identité.
Quelques jours plus tard, Ibrahim, qui est le meilleur ami mais aussi une sorte de figure paternelle pour Idriss, meurt sous ses yeux. Cet événement le marque et accroît son sentiment d’égarement. Un soir, il assiste à un mariage dans son village où il voit une danseuse, Zett Zobeida, qui l’envoûte et qui incarne la femme pure et protectrice. Elle porte un bijou, la goutte d’or. Idriss retrouve son collier mais ne peut pas lui la rendre car elle est partie. Il décide de le porter, non sans quelque satisfaction.
Idriss décide alors de partir pour la France, pays de la femme blonde à la Land Rover, pour tenter de retrouver son identité. Il se retrouve confronté à presque toutes les formes de l’image, considérée comme porteuse du malheur dans la culture arabo-musulmane, mais qui est vénérée dans le monde occidental. Ce choc des cultures va en apprendre beaucoup au jeune aventurier, mais sa passivité et sa naïveté juvénile sont souvent les causes de mauvaises expériences, comme par exemple lors de son arrivée à Marseille. Idriss découvre à ses dépens le monde de la prostitution, se faisant dérober son bijou protecteur, la goutte d’or, par une femme qui lui impose ses services.
Durant son voyage et son arrivée à Paris, il rencontre beaucoup de personnes différentes, qui lui fourniront parfois un travail, à chaque fois en lien avec la thématique de l’image. Alors qu’il balaie les rues parisiennes, il se fait engager pour une publicité usant de l’image des oasis du Sahara pour