La guerre de coree
Par Eric Laffont le Lundi, 17 Juillet 2000 PDF Imprimer Envoyer
La rencontre récente entre le président sud-coréen Kim Dae-jung et son homologue nord-coréen Kim Jong-il est symbolique à plus d'un titre. Il y a 50 ans, le Nord communiste envahissait son voisin du Sud afin, par la force, de réunifier la Corée divisée au lendemain de la seconde guerre mondiale (1).
Le 25 juin 1950, les troupes militaires nord-coréennes franchissent la frontière du 38e parallèle ligne de démarcation entre la République de Corée (Sud) et la République démocratique et populaire de Corée (Nord). L'invasion décidée par le leader Kim Il-sung est un succès. Le 28 juin, la capitale du Sud, Séoul, est prise. Trois jours ? Syngman Rhee, dictateur en chef de la Corée du Sud, soutenue par les Etats-Unis, avait estimé le 21 octobre 1949 qu'il était "en mesure de prendre Pyongyang (capitale du Nord, ndlr) en trois jours".
La guerre en Corée prendra fin en juillet 1953, impliquant les Etats-Unis, à la tête d'un corps expéditionnaire international et sous mandat de l'Onu, et la Chine populaire, et constituera l'affrontement armé le plus important de l'après-Yalta. L'Urss se bornera, de son côté, à fournir du matériel militaire aux troupes chinoises et coréennes. Pourtant ce conflit demeure un avatar de l'affrontement des deux "grands".
Le contexte
L'invasion de la Corée du Sud ne relève pas d'une décision prise à la légère par les Nord-Coréens ; elle est tributaire de plusieurs facteurs et éléments d'analyse du contexte international. Le 1er octobre 1949, la République populaire de Chine est proclamée, les troupes de Tchang Kai-shek sont refoulées dans l'île de Formose. La RPC est aux frontières de l'Indochine française et accroît la vigueur combattante du Viêt-minh. Le 18 janvier 1950, la République démocratique du Viêt-nam, sous la houlette de Hô Chi Minh, marque la première défaite de la France coloniale.
De 1948 à