La guerre de troie n'aura pas lieue
Giraudoux, qui fut blessé à deux reprises durant la Première Guerre mondiale, ardent pacifiste, écrit cette pièce relativement rapidement entre l'automne 1934 et juin 1935, alors que les dictatures montent en Europe et que la crise de 1929 continue de sévir, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Sa pièce décrit la bêtise des hommes et leur obstination, il y décrit la situation en Europe où tout le monde voit venir la guerre mais n'en fait rien. Son œuvre se termine par l'inévitable guerre, reflet de la réalité. Giraudoux réécrit au XXème siècle une histoire de l’Antiquité.
Paris ayant enlevé Hélène au roi Ménélas la ville de Troie est menacée par la guerre et les Grecs l’attaqueront si la jeune femme ne leur est pas rendue. À Troie, deux clans s’opposent. Les partisans de la guerre, menés par le poète officiel Demokos, attisent les passions nationalistes et cherchent à provoquer le conflit. Face à eux, les pacifiques veulent éviter la guerre à tout prix. L’un d’entre eux, Hector, fils aîné du roi Priam, entreprend tout pour assurer la paix et réussit à persuader les Troyens de fermer enfin les « portes de la guerre ». À l’arrivée des émissaires grecs, Oiax, un Grec brutal, gifle Hector. Hector refuse de céder à la provocation. Il a une entrevue avec Ulysse, l’ambassadeur des Grecs, et les deux hommes, malgré l’imminence de la guerre qu’ils sentent peser comme une fatalité, se quittent avec sagesse sur une négociation qui devrait éviter le conflit. Mais les tensions s’exacerbent. Demokos ameute les Troyens pour les pousser à la guerre. Voyant ses efforts de paix menacés par ce fanatique, Hector le tue pour le faire taire. Une nouvelle fois le conflit semble évité. Mais avant de mourir, Demokos accuse le Grec Oiax d’être son meurtrier et appelle à la vengeance. La guerre aura