Dans le roman de Flaubert, le personnage de Rodolphe nous est présenté comme un noble libertin, qui séduit les femmes en répandant à leurs attentes, comme il fait avec Emma. Rodolphe sait qu’elle est attirée par le luxe et pour son rang dans la société donc il faut qu’il utilise les bonnes expressions pour la charmer : « elle va peut-être croire que c’est par avarice que j’y renonce » (l.1-2), ou avec certaines hyperboles qui ferait penser que Rodolphe tient réellement à Emma. Et que c’est un homme amoureux et attentionné : « Et moi qui voudrais vous faire asseoir sur un trône ! » (l.8-9). Nous remarquons aussi qu’il fait même l’éloge de l’héroïne : « votre pensée comme un talisman » (l.10). Et comme Rodolphe connait les désirs les plus profond d’Emma, tiré de ses romans, il n’hésite pas à exagéré en utilisant un ton lyrique « Oh ! » (l.8), « je suis fou ! » (l.12). Pour donner une intonation plus réelle à sa lettre il utilise le champ lexical du malheur : « Le monde est cruel » (l.4), « la calomnie, le dédain, l’outrage » (l.7), « malheureux » (l.13-14), « ces tristes lignes » (l.21-22).
Mais ceci n’est que l’envers du décor. Lorsque nous découvrons les commentaires qu’il se fait à lui-même en écrivant cette lettre, nous discernons aussi un tout autre homme. Rodolphe apparait comme quelqu’un d’hypocrite et de lâche. On comprend que tous ce qu’il veut c’est se débarrasser de cette femme envahissante : « il faut en finir » (l.3), « n’importe » (l.2) et « qu’importe » (l.45). Il n’a pas le moindre sentiment envers Emma « Votre ami. » (l.33). De plus il n’y a aucune spontanéité dans cette lettre. Tout est calculé, ce qui prouve le manque de sincérité : « Comment vais-je signer, maintenant ? » (l.30). Mais en plus de cela, c’est un être narcissique « ce qu’il jugeait d’un excellent goût. » (l.28-29), « Oui, c’est cela. » (l.32) et dénué de sentiments : « Elle lui parut bonne. » (l.34).
Le rôle du narrateur est très important, car il nous donne plus de preuves sur le