A partir du 17ème siècle, le vivant commence à être vu comme une machine. Le vivant est le résultat du jeu des organes concourant pour le développement et la conservation ; et la machine est un ensemble de mécanisme, une combinaison d’organes créée pour produire ou transmettre un mouvement par des lois physico-chimique, c’est une copie simpliste des mécanismes de la nature, elle pourrait alors être un modèle pour comprendre le vivant.
Le modèle est, au sens scientifique, ce qui imite, ou évoque : il désigne la représentation simplifiée, qui recourt fréquemment au symbolisme mathématique, des relations et des fonctions intervenant entre les éléments d'un ensemble ou d'un système. Ensuite, comprendre, c'est connaître un phénomène de l'intérieur, en déchiffrant sa singularité ; dans les sciences, c'est ramener l’ensemble des phénomènes à des causes (leurs conditions de production) et à des lois permettant d'en faire des cas particuliers.
Dans ce cas, la machine étant l’imitation du vivant, peut-elle être un modèle de ce dernier ? Pour répondre, nous nous interrogerons : le vivant se définit-il par des propriétés physico-chimiques tel une machine ? Si oui, peut-on le résumer seulement par ces propriétés ? Peut-on alors comprendre le vivant ?

I. Mécanisme

Rappelons tout d’abord que la machine est un ensemble de mécanisme qui fonctionne seulement par des lois physico-chimiques.
Au XVIIème siècle Descartes fonde l'approche mécaniste du vivant : il s'agit de comprendre l'organisme à partir des causes constatables (ne plus dire par exemple que l'oeil est fait pour voir, mais décrire les processus par lesquels l'oeil transforme un stimulus visuel en influx nerveux). Pour cela, il faut réduire le fonctionnement du corps vivant à un ensemble de mécanismes physiques et chimiques afin de pouvoir en dégager des lois.
Le vivant peut être décrit en termes de mécanique physique : les muscles, les ligaments, les tendons, les os, etc. entraîne le corps, ils agissent