Philosophie : le travail
Le travail, souvent pénible, toujours prenant, est fréquemment assimilé à une contrainte, comme un obstacle à la liberté, à l’épanouissement de soi : les contraintes naturelles et sociales sont donc à l’origine du travail. Dans un premier temps, on analysera les aspects contraignants du travail en montrant qu’il peut arriver à la déshumanisation de l’individu Il y a là déjà un caractère qui peut rendre le travail plus ou moins désagréable. Reconnaissons-le : il n'est pas toujours agréable d'avoir à effectuer sa tâche quotidienne à des heures déterminées, selon un programme fixé à l'avance, et de la répéter quotidiennement d'une façon souvent monotone Ceci est surtout vrai de certains travaux manuels dans lesquels, par suite de l'automatisation de la technique moderne , toute initiative, tout exercice de la pensée personnelle sont enlevés au travailleur. Ajoutons que souvent encore ces travaux sont durs, pénibles par eux-mêmes (mineurs, manœuvres divers, etc.). Même lorsqu'il est automatisé et confié en grande partie à la machine, le travail manuel peut être encore très fatiguant par l'attention constante et minutieuse qu'il exige dans l'accomplissement de certaines tâches. Le rapport du travail avec l'acte de production à l'intérieur du travail. C'est la relation de l'ouvrier avec son activité propre comme avec une activité étrangère, qui ne lui appartient pas, une activité qui est souffrance, une force qui est impuissance, une procréation qui est castration. » C'est donc à la fois le rapport du travailleur avec le produit de son travail et son rapport avec ce travail lui-même qui portent la marque de l'aliénation. Le premier a d'ailleurs pour corollaire un rapport aliéné à la