La monnaie dans le cercle privé
Jusqu’au XXème siècle, les associations caritatives distribuaient aux familles demandeuses, des aides en nature. Progressivement est versé aux pauvres, de l’argent avec des règles sur son utilisation et des comptes à rendre. Ces associations deviennent alors un système de surveillance des dépenses afin d’éviter toutes celles jugées « superflues ». Les aides sur les ménages sont le plus souvent en nature, sous forme de dons plus facilement accepté. Un don sous forme d’argent peut être « camouflé » en étant fixé comme un prêt, sans date de remboursement. Cependant, un transfert monétaire régulier peut provoquer pour les personnes supposées autonomes, une humiliation et un lourd poids de dette. L’argent est considéré comme incompatible avec les valeurs de la sphère familiale. L’amour se veut gratuit. La sphère de l’intime est gouverné par le partage des liens entre personnes tandis que le marché, par l’intérêt et recherche de bien. Cependant, on distingue une hausse de l’usage de l’argent dans la sphère intime. Dans le cas d’un divorce, l’adultère, encore depuis peu jugé comme une faute « de soi », sert principalement de levier pour obtenir une répartition plus favorable au conjoint trompé. La dimension affective et matérielle du mariage sont deux facettes indissociables. Traditionnellement, c’est l’homme qui doit s’assurer les ressources du ménage et la femme des taches ménagères. Mais avec l’évolution de la place de la femme qui tend vers l’égalité des sexes, elle se veut autonome, n’hésitant pas à mettre autant dans le pot commun quand l’argent est gagné et possédé séparément par le couple, afin d’éviter un sentiment d’infériorité, de