La mort du roi tsongor
« Il n’avait travaillé qu’à cela. Donner à sa fille un homme et unir pour la première fois son empire à un autre autrement que par la guerre et la conquête. »
Dans une Antiquité imaginaire.
Maître incontesté d’un empire immense, le vieux Tsongor, roi de Massaba, s ‘apprête à marier sa fille Samilia à Kouame, le roi des terres de sel. Ce jour doit être l’apothéose d’une vie toute entière consacrée à la guerre. Mais au jour des fiançailles, surgit un deuxième prétendant, Sango Kerim, accompagné d’une armée. Celui-ci brandit le serment qui le lie depuis l’enfance à la princesse. Entre les deux, le présent et le passé, Samilia ne peut ni ne veut choisir.
« Il n’y a pas de choix possible. Je suis aux deux. Dans la fièvre et le déchirement. C’est cela. Je ne suis rien que cela. Une femme de guerre. Malgré moi. Qui ne fait naître que la haine et le combat. »
La guerre éclate : c’est Troie assiégée, c’est Thèbes livrée à la haine. Tsongor offre sa vie pour désamorcer la guerre. En vain.
Avant de mourir, il envoie son plus jeune fils parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l’image de ce que fut le vénéré - et aussi le haïssable - roi Tsongor.
La guerre détruit tout sur son passage. Samilia, l’objet du conflit, s’en va au loin dans l’indifférence des combattants ivres de sang et de haine. Car en chacun doit s’accomplir, de quelque manière, l’apprentissage de la honte. Que du charnier pousse la fleur du