La nature comme lieu hétérotopique
La nature peut être considérée comme un refuge car elle est constamment présente pour l’Homme et lui procure de nombreuses sensations lui permettant de s’évader. Toutefois elle peut être sauvage et dévastatrice, ou bien l’homme peut l’être à son égard, ce qui met à mal son caractère d’échappatoire de la société aliénante.
Nous voulons alors savoir, en quoi la nature peut être hétérotopique et connaître l’influence qu’elle peut avoir sur l’œuvre.
Dans un premier temps, nous étudierons la nature comme lieu de repos et de recueillement, puis nous verrons que dans cette dernière les apparences sont parfois trompeuses.
Tout d’abord, les Romantiques entretiennent une relation de confiance avec la nature, dans laquelle ils peuvent facilement se libérer et exprimer ce qu’ils ressentent. Arthur Rimbaud a pu se rapprocher de ce courant par certains poèmes tels que Le Dormeur du Val.
Au premier abord, le texte présente tout simplement un jeune homme dormant dans la nature. Cette dernière est omniprésente dans le poème. Le premier quatrain dresse un tableau très coloré et illuminé de celle-ci. D’ailleurs le « val » est considéré tel un lieu rempli de vie et de joie. Cette joie de vivre est aussi marquée par de nombreuses personnifications comme celle de la rivière qui « chante » ou encore de la montagne qui est « fière ». Ces personnifications donnent l’image d’un lieu de rêve, qui donne envie.
En effet, grâce à la luminosité renvoyée par les mots, la nature apparait comme idyllique. L’expression « la lumière pleut » nous le traduit.
De plus, dans ce poème quasiment toutes les sensations sont au rendez-vous : la vue, grâce à toutes les couleurs et toute la lumière, le toucher qui est dû au « frais cresson bleu », l’ouïe avec le bruit de la « rivière » et enfin l’odorat par les « parfums ».
En parallèle, le soldat dort « dans le frais cresson bleu », « dans son lit vert ». Il fait vraiment parti du paysage. C’est le dormeur