La pensée hindoue
LES SOURCES DE L’HINDOUISME
Les origines ethniques L’hindouisme est né de la fusion de deux courants principaux de pensée, que l’auteur va appeler, l’un dravidien et l’autre aryen. Les groupes négroïdes ou proto-australiens qui occupaient à l’origine la surface de la péninsule ont vu descendre du passage de Khyber[1] des hordes d’envahisseurs parlant une langue non aryenne, peut-être source des langues dravidiennes. Les nouveaux venus avaient été formés par la fusion de deux groupes : l’un de civilisation agricole, l’autre plus évolué, connaissait les métaux. Ils occupèrent le pays tout entier et établirent une véritable civilisation dont l’élément essentiel semble avoir été le matriarcat. Vers le second millénaire avant Jésus-Christ, d’autres groupes hétérogènes, les Aryens ou Nobles, arrivèrent par vagues successives dans le nord-ouest. Ils vont établir une civilisation de caractère patriarcal. Progressivement attirés par les richesses de la plaine, ils descendirent de leurs montagnes et fixèrent leur centre aux alentours de ce qui est aujourd’hui Delhi. Leur civilisation va s’étendre au sud jusqu’aux monts Vindya, à l’ouest, aussi loin que l’océan Indien, mais le gros de la population aryenne ne va quitte pas les alentours de Delhi.
La littérature védique Les quatre Védas Les premiers témoignages de cette activité intellectuelle nous sont connus sous le nom de Védas. Il y a donc quatre Védas, pour les nécessités du culte, à une certaine époque postérieure à leur composition, ces hymnes ont été présentés sous forme de collection : les Samhitâs. Ce sont le Rigvéda (Hymnes), le Sâmavéda (Chants), le Yajurvéda (Liturgie), et l’Atharvavéda (Magie). Quant au mot Véda, il dérive de la racine sanskrite : vid, qui signifie : connaître. Le Véda, c’est donc la Sagesse. La sagesse indienne se présente donc à son aurore comme une sagesse religieuse. Dans leur ensemble, tous ces livres sont centrés sur le culte. Ils sont