La petite tailleuse chinoise
Ecrit en français pour éviter la censure, le livre raconte comment deux amis se retrouvent, en pleine révolution culturelle chinoise, condamnés comme « ennemis du peuple » en étant fils d'intellectuels, et sont donc envoyés en rééducation auprès de paysans chinois, sous Mao.
Nous les suivons alors dans la province du Sichuan dès 1971, jusqu'au jour où une valise remplie d'ouvrages interdits parvient jusqu'aux villages... Cette dimension se double d'une histoire d'amour entre l'un des amis et la fameuse « petite tailleuse ».
Les péripéties au cours des siècles d´un manuscrit sur rouleau de soie forment le fil conducteur de ce roman aux récits savamment emboîtés. Dai Sijie, revisitant l´histoire de la Chine et celle du bouddhisme, y rend un hommage fervent aux créations de l´esprit les plus subtiles - et notamment à la langue écrite ou calligraphiée, qui répand sur chaque page son mystère obsédant.
Ben, moi j´ai bien aimé Balzac et la petite tailleuse, si le titre ou le résumé ne paye pas de mine pour certains (dont moi). Le réçit est passionnant, et la littérature chinoise c´est une autre musique, c´est clair, comparé aux auteurs de nos contrées.
Le livre est fort autobiographique et c´est ce qui ancre l´histoire dans une réalité plausible et le rend d´autant plus prenant. Il parle de la révolution culturelle, de deux fils de médecins envoyés en montagne pour subir la réeducation de la part des paysans, de leur adolescence, leur ingéniosité et leur rebellion face à l´interdit et aux taboux. Le tout décrit dans une nature resplendissante sur des monts escarpés et villages pittoresques. Un petit