La place de la morale dans les relations internationales.
La morale dans les relations internationales, rendre des comptes, Odile Jacob, 2005, 357 p.
« La guerre froide, un temps où mieux valait avoir tort avec Henry Kissinger que raison avec Mère Teresa »[1].
Une longue réflexion universitaire sur les relations internationales centrées sur l’éthique et la morale[2].
Docteur en sciences politiques, l’auteur est chercheur au Centre national de recherche scientifique (CNRS) affilié, depuis 1998, au Centre d’études et de recherches internationales (CERI)[3] et maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris[4]. Il est présenté comme un spécialiste reconnu de l’éthique des relations internationales[5]. Comme l’auteur le rappelle dans les pages de remerciements, ce travail de recherche a débuté en 1999 dans le cadre d’une Aide à Projet financée par le CNRS ayant pour but d’engager une première réflexion collective sur les « civilités mondiales »[6], ce qui aboutissait à un colloque, organisé en 2002 au CERI, dont les actes étaient par la suite publiés dans le Journal of Human Rights. Après le deuxième colloque à CERI sous le thème « moralisation du capitalisme » soutenu par la Caisse des Dépôts et Consignations et la Cabinet DAAN, l’auteur entamait alors sa propre recherche individuelle. Appuyé par le CNRS et la fondation FULBRIGHT, ce projet emmenait l’auteur à effectuer deux séjours prolongés aux Etats-Unis en 2002 et en 2004, en particulier au Center for Europeans Studies à Princeton, dirigé par Erza SULEIMAN[7]. Pour aboutir à cet ouvrage, l’auteur a effectué plus de 150 entretiens et bénéficiait des remarques avisées de Robert KEOHANE[8], de Steve KRASNER[9], de Pierre GROSSER[10], de Pierre HASSNER[11] et de Patrick PHARO[12].
Une vision normative et morale des relations internationales post-bipolaires
La réflexion de l’auteur part du constat que la