La production musicale sur internet
Le groupe naît en 2003 à Sheffield, au Royaume Uni, et se compose dans un premier temps de Alex Turner et Jamie Cook, rapidement rejoins par Andy Nicholson et Matt Helders.
Son histoire semble inextricablement liée à l’internet. Alors même que le groupe n’en est qu’à faire des concerts dans les pubs pour quelques Livres, son œuvre circule déjà sur sur la toile . C’est la pénurie de compact discs de leur album qui pousse les fans à s’échanger les morceaux sur internet. On peut au passage souligner qu’ici les intentions avouées ne sont pas de s’éviter les frais liés à l’achat d’un cd, mais bel et bien de faire face à un manque de disponibilité et de la visibilité de la part du groupe. A petite échelle, on prend ici la mesure du potentiel d’internet en matière de diffusion, qui se fonde sur l’absence d’un besoin de production matérielle et de coûts de transports.
Le groupe ne lutte pas contre cette pratique, et semble même s’en accommoder, puisque lui-même ne facture pas encore sa production mais grave des albums qu’il distribue gratuitement à la sortie des concerts « we never made those demos to make money or anything. We were giving them away free anyway — that was a better way for people to hear them »(Alex Turner) . Cette démarche semble témoigner de la conscience qu’avaient les Arctic Monkeys de la nécessité de se faire connaître et de toucher un large public avant de commencer à profiter d’un retour financier, bien qu’ils n’aient pas clairement affichés cette intention . Que cela se soit fait de manière volontaire ou non de la part des musiciens, on a ici une parfaite illustration de la logique de l’investissement : la renonciation à un profit immédiat pour un profit escompté plus grand dans le futur.
Malgré cette première démonstration du potentiel d’internet pour le groupe, ce n’est pas ce dernier qui décide d’avoir recours au site MySpace pour se faire