La_raison_et_le_reel
Introduction :
L'un des plus anciens texte philosophique, le fragment III du Poème de Parménide énonce : "... Car même chose sont le penser et l'Etre. "
Vingt-cinq siècles plus tard, la profession de foi de Hegel, dans sa préface aux Principes de la philosophie du droit, fera écho. Hegel écrit en effet : " ce qui est rationnel et réel, ce qui est réel est rationnel. "
C'est dire combien, à côté, de la philosophie pensée comme quête de la sagesse (auquel on réduit trop souvent le mot de Philo-Sophia) ; l'ambition du philosophe et le désir qui l'animent sont concrètement d'embrasser le réel par la pensée.
Pour cela, l'entreprise philosophique va poser deux principes :
Premier principe : le réel et intelligible.
Deuxième principe : la pensée ne tourne pas à vide.
Est-ce à dire, pour autant, qu'on puisse raisonnablement attendre de la raison, qu'elle puisse intégralement rendre compte de la totalité du réel ?
Ne serait-ce pas faire preuve de naïveté que d'attribuer à toutes les opérations et spéculations de la raison, une prise effective sur la réalité ?
Dit autrement, n'y a-t-il pas une forme d'aveuglement à réduire le réel à ce que la raison peut en connaître ?
Il faudrait, au préalable, élucider la possibilité et les diverses formes d'une connaissance rationnelle de la réalité.
La philosophie doit, pour cela, se confronter aux sciences de la nature et à leur approche expérimentale de la matière, que celle-ci soit inerte ou vivante.
Il lui faut, également, établir les " sciences de l'homme " au rang de connaissance objective des faits proprement humains.
Appliquée à tous les champs de l'expérience, le savoir peut sembler moins rigoureux que s'il se déployait a priori, de manière purement formelle.
Est-ce à dire, que l'écart entre la raison et le réel ne puisse être surmonté ? Est-ce à dire que la philosophie, les sciences de l'homme et les sciences exactes, doivent prétendre à des méthodes différentes, chacune ayant sa