La redistribution
Introduction
A l’issue de la redistribution primaire, il existe des écarts importants entre les revenus des agents économiques ayant contribué d’une manière ou d’une autre à la création de la richesse nationale. Ces disparités sont encore plus importantes entre les individus participant à l’activité productive et les personnes dépourvues d’un emploi (retraités ou personnes à la recherche d’un emploi). Par ailleurs, le développement de la pauvreté rend ce problème encore plus délicat. L’intervention de l’État dans le domaine social a donc été nécessaire. On est alors passé de l’État-gendarme à l’État-providence. Grâce à la redistribution des revenus (répartition secondaire), un minimum d’égalité est garanti entre les habitants du pays.
I) Les fondements de la redistribution
La redistribution des revenus désigne les opérations par lesquelles les administrations publiques modifient la répartition primaire des revenus versés aux ménages.
C’est sur la base des principes d’égalité et de solidarité que l’administration (Etat, organismes sociaux, collectivités...) a mis en place un mécanisme redistributif : ce mécanisme repose sur des prélèvements effectués sur les revenus primaires et destinés à être redistribués aux ménages sous la forme de prestations et de biens et services collectifs.
La redistribution des revenus est légitimée par la volonté d’instaurer des règles de justice et de la solidarité sociale, sans pour autant nuire à l’efficacité économique. La redistribution repose donc sur des fondements économiques et sur des fondements sociaux.
Le philosophe américain John RAWLS concilie l’égalité et l’efficacité du système redistributif en développant le principe de différence : « Les inégalités sont légitimes seulement dans la mesure où elles rendent aussi favorable que possible la situation de l’individu le plus défavorisé ». Ainsi, selon ce principe, l’augmentation de revenu d’un agent économique est légitime si elle conduit