La règle est soit un objet, soit une notion. Lorsqu’on l’évoque, elle renvoie au concret et à l’abstrait.

En maçonnerie opérative, c’est elle qui permet de tracer des figures conjointement le plus souvent avec l’action du compas. Les figures tracées sur le sol sont indispensables à la construction de l’édifice qu’il soit symbolique ou concret. La règle contribue au développement imaginaire de la pensée de l’homme lorsqu’il organise un (son) projet de construction personnelle ou collective. Cet instrument ne peut être considéré de manière isolée. Il est une partie de la «boite à outils » du compagnon. La règle agit dans un univers à deux dimensions, c’est à dire le plan. Elle est bien l’instrument indispensable à l’établissement d’un plan. Elle contribue à la matérialisation sur une surface plane de l’espace qui sera occupé par l’édifice projeté. Elle fixe ainsi les contours des murs et parois qui vont entourer, fermer celui-ci. Elle est un des instruments permettant de délimiter l’espace, de définir par conséquent un contenant, une enveloppe. Cette délimitation sépare et distingue le plein du vide, et donc organise l’espace. La règle a bien une fonction structurante et organisatrice. Lorsque la règle est en cours d’utilisation elle constitue le repère absolu pour l’objet traçant, crayon, craie, pointe etc. C’est l’objet sur lequel la main s’appuie, en toute confiance, parfois avec force, pour obtenir un tracé d’une rectitude absolue. Ainsi la règle renvoie-t-elle à la perfection du tracé. Elle dirige le regard de l’ouvrier qui travaille et projette au-delà de la règle une ligne droite imaginaire lui permettant d’atteindre un point lointain. Elle est donc par excellence l’outil de la construction. Elle aide à établir les éléments qui constituent la base d’un édifice.

La règle est aussi un outil qui permet de contrôler, de vérifier la rectitude d’un ouvrage, sa planéité ; elle est utilisée pour tirer une chape, pour créer une surface plane, une surface