La sortie de la zone euro de la grèce et la dévaluation de sa monnaie
Le maintien de la Grèce dans la zone Euro n’est pas selon Pascal De Lima (2012) la seule bonne solution à la crise économique. Cette situation continue à exposer le secteur bancaire, les créanciers devant être remboursés. Cela correspondrait selon l’auteur à une véritable « faillite déguisée car interne à la zone euro », entrainant une nécessité constante de recapitaliser les banques et d’avoir recours pour le pays aux prêts du Fond Européen de la Stabilité Financière. Cependant Mr. De Lima met l’accent sur le fait que les prêts ainsi contractés ne sont que de nouveaux prêts à rembourser.
Ainsi la sortie de l’euro par la Grèce fait partie des plans de sortie de crise étudiés.
Certains voient cette sortie de la zone euro comme préférable pour l’économie des états en difficultés ainsi que pour l’ensemble des états partageant la monnaie unique.
La Grèce s’affaiblit sous des plans d’austérités aussi drastiques, et l’Europe prend le risque en l’aidant de la sorte de devoir le faire pour d’autres pays en difficultés. Un défaut sur la dette serait ains préférable selon Jacques SAPIR (2011). Ce défaut entrainerait donc la sortie du pays hellénique de l’euro pour un retour à son ancienne monnaie, la drachme. La prochaine étape serait de dévaluer cette monnaie pour pouvoir retrouver sa compétitivité.
Cependant, ce plan comporte des avantages et des inconvénients. Il aurait un impact différent sur le court terme et sur le long terme selon Denis CLERC (2012). Les sondages d’opinion donnent 75% des Grecs contre la sortie de la zone euro, ceux-ci craignent que le retour à la drachme rende les dettes extérieures encore plus lourdes, la drachme se dévalorisant par rapport à l’euro et au dollar. Cependant, cette dévaluation permettrait au pays de retrouver sa compétitivité sur du plus long terme (son PIB a baissé de 6,2% entre le quatrième trimestre 2011 et le premier trimestre 2012, montrant un réel