L'œuvre représente plusieurs figures «emboités» les unes dans les autres. Les visages représentés sont marqués d'effroi, de grimaces, de douleur. Les bouches sont, ici, représentés ouvertes ou pleines de sang, on peut donc imaginer que les personnages hurlent de souffrance. En haut à gauche, on peut apercevoir un personnage verdâtre avec une tête renversée qui semble déjà porter le masque de la mort. En dessous, une tête aux orbites noires et aux dents sailles rappelle un crâne. Les bras qui se raidissent et les doigts montres que les personnages veulent s'échapper de cet enfer en agrippent le vide. Dans la partie inférieure de la peinture, on aperçoit les jambes d'un personnage reposent en équerre sur des boules brunes qui font penser à la boue des tranchées ou à des casques sortant du sol. En revanche aucun uniforme ne permet de confirmer s'il s'agit d'une armée. L'artiste donne ainsi à son œuvre une dimension universelle La composition est dynamique. Les gestes de l’artiste sont rendus visibles par les coups de pinceau énergiques qui s'inscrivent dans des gicles vertes ou rouges. Aucun espace de la toile n'est épargné par cette agitation. Les lignes de forces amalgament des segments courbes et brisés, sans qu'aucun ne domine l'ensemble. On pourrait observer la toile dans tous les sens, aucun corps ne paraît stable. Chacun va à sa perte dans le chaos le plus total. Otto dix est un célèbre peintre allemand qui est né le 2 décembre 1891 près de Gera et qui est décédé le 25 juillet 1969. C'est un peintre qui est associé au mouvement de l'expressionnisme et à la nouvelle objectivité. Il est issu d'une famille d'ouvrier où son père, Franck Dix, travaillait dans une mine de fer, mais il reçoit une éducation artistique grâce à se mère, Pauline Louise Dix qui s'intéressait beaucoup à la musique et à la peinture. Otto Dix à suivi des cours de dessin, de 1905 à 1909, à Géra auprès de Carl Senff qui doute de l'avenir de son élève dans le domaine de la peinture. Le prince