Quand le blé a valeur d’or noir

Les matières premières agricoles ont un rôle fondamental dans la satisfaction des besoins de la population mondiale. Leur marché réalise la nécessaire adéquation entre les besoins et le niveau de leur production
Leur gestion doit prendre en compte plusieurs contraintes environnementales telles que les variations climatiques ou le cout de l’eau. Cependant en plus de ces contraintes, l’évolution du marché entraine aujourd’hui les producteurs à effectuer des arbitrages qui les conduiront vers une rentabilité accrue.
Ces évolutions ont ouvert la porte à des pratiques jusqu’alors réservées au marché financier : la spéculation. Quelle place un pari sur le cours à venir du blé peut-il laisser à une gestion rationnelle d’une matière première agricole ?
Les effets sur le cours du blé à Paris depuis 2006 sont notables, ainsi que l’évolution de l’offre de blé ce qui conduit les agriculteurs à effectuer des arbitrages entre les matières.
1- L’évolution du cours du blé à Paris depuis 2006

Le cours du blé coté à Paris a connu, depuis 2006, de grandes variations. Entre 2006 et 2008, le cours du blé a fortement augmenté, passant de 100 euros la tonne en 2006 à près de 300 euros en 2008. Puis le cours s’est effondré. Il est revenu à environ 120 euros la tonne en 2010. La deuxième moitié de l’année 2010 a été marquée par une nouvelle flambée du cours du blé, qui s’est poursuivie en 2011. Le cours a atteint 275 euros la tonne environ à la fin de 2011. Cette dernière hausse a été suivie d’une baisse sensible puisque le cours du blé s’est situé à 200 euros la tonne au début de 2012. L’année 2012 a été marquée par une progression du cours qui a atteint 250 euros la tonne
2- Les déterminants de l’évolution de l’offre de blé

L’offre de blé sur les marchés mondiaux ne correspond qu’à 20 % de la production totale car le reste (80 %), est consommé sur place. Cette offre liée à la production de blé dans le monde a connu des variations