la valeur d'un cadeau
Dans tous les systèmes, il existe deux grandes formes d’échange. L’une d’elles est le commerce : on achète un objet, un service et on paie avec de l’argent, du troc ou du crédit. Cet échange est dépourvu d’âme, de sentiment. La relation est juste, équitable, les deux protagonistes de l’échange sont quittes.
La deuxième forme d’échange n’est pas basée sur cet esprit commercial.
L’idée fondamentale est que tout objet est imprégné de l’âme du propriétaire qui ne le quitte pas, même s’il passe dans la main d’un autre.
Un cadeau ne doit pas avoir de valeur marchande et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle on ôte le prix sur un cadeau qu’on a acheté pour offrir. Si l’échange était commercial, on laisserait le prix de manière à ce que le bénéficiaire du cadeau puisse rendre l’équivalent, voire plus ! mais ça ne se fait pas…
Le plus beau cadeau que l’on puisse faire et d’offrir l’objet auquel on tient le plus.
On retrouve encore ce genre de don dans les arts martiaux quand le maître offre sa ceinture noire à son élève. Ce cadeau est chargé de l’énergie du maître et sera censé aider l’élève à faire son chemin. En japonais ce cadeau s’appelle ki mochi c’est à dire qu’il contient le ki (l’énergie, l’âme) du donateur.
Où en est on des cadeaux qui se font actuellement ?
La plupart du temps les cadeaux sont des échanges commerciaux où le débiteur, c’est à dire les parents, ne donnent pas assez de présence, d’amour, etc. en échange le jeune réclame un cadeau de grande valeur qui est censé combler ce vide. Mais en fait en utilisant ce système on ne parvient pas au résultat escompté et l’enchère monte jusqu’au conflit et à la rupture, car à partir d’un niveau de cadeau les parents ne pourront plus être quittes.
Ne devrions nous pas revenir aux cadeaux que l’on fabrique soi-même, comme quand nous étions enfants et que nous offrions un beau dessin à nos parents ?
Ce qu’on voit dans un cadeau, ce n’est pas la valeur objective, mais